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EPARGNE RETRAITE - FONCTION PUBLIQUE

L’ETAT CONDAMNE A INDEMNISER LES VICTIMES DU CREF (voir Actualité)

Nouvelle alerte sur les rentes COREM (ex CREF)

Les adhérents COREM risquent de nouveau de faire les frais de la gestion irresponsable et inéquitable de l’union de mutuelles et des Pouvoirs publics


15 avril 2016

Dans sa dernière lettre adressée à ses adhérents, l’Union Mutualiste de Retraite (UMR) qui gère le produit d’épargne retraite COREM indique que «  le conseil d’administration de l’union mutualiste a bien compris qu’un monde durable de taux d’intérêt très faible pourrait amener à des mesures de baisse des rentes (…). Toutes les hypothèses doivent être prises en compte. Une gestion prudente et responsable pourrait nous conduire, en cas de besoin, à ajuster nos promesses.  »

Baisse possible des rentes de 21 % ou plus

En cas de scénario négatif comme le maintien des taux d’intérêt à un taux très faible en moyenne inférieur à 1 % et une crise économique mondiale, la baisse des rentes pourrait atteindre voire dépasser le seuil prévu par le règlement actuel du COREM de 21 %.

L’UMR estime que la modification de la valeur de service du point est la mesure qui préserve le plus d’équité entre les cotisants et les retraités. Et quid de l’équité envers les adhérents victimes de la gestion du CREF, puis de celle du COREM, avec la complicité des Pouvoirs publics, qui n’ont jamais sanctionné ni l’union de mutuelles précédente ni ses dirigeants pour sa gestion illégale, ni sanctionné l’union actuelle pour ses informations trompeuses, ni indemnisé les victimes ?

Un trou d’au moins 1,4 milliard

L’UMR prétend mettre ainsi son défaut de provisionnement de ses engagements de 1,4 milliard d’euros [1] sur le dos du niveau actuellement très bas des taux d’intérêt. La vérité est différente : le COREM a hérité du défaut de provisionnement de son prédécesseur le CREF en 2002. Celui-ci s’élevait déjà à 1,6 milliard d’euros (11 milliards de francs) en 1997 et les pénalisations massives subies par les adhérents depuis lors (réduction massive des droits en 2001, perte de pouvoir d’achat des droits et des rentes de 16 % depuis 2002, allongement de la durée donnant droit aux rentes à temps plein en 2014, etc.) n’ont pas suffi, loin de là. Rappelons que les responsables de cette tragédie –l’UMR et son prédécesseur la MRFP, ainsi que l’Etat – ces deux derniers pourtant condamnés à plusieurs reprises par la Justice, n’ont eux pas déboursé un centime pour combler ce trou.

Pour mémoire, il convient de rappeler que la loi impose aux régimes mutualistes par points (ce qui est le cas du COREM) la couverture intégrale de leurs engagements de retraite. L’UMR bénéficie d’un régime dérogatoire accordé en 2002, et dispose d’un délai jusqu’au 31/12/2027 pour couvrir le niveau de ses engagements envers ses assurés.

L’assemblée « générale » du 22 juin prochain – à laquelle les adhérents ne sont comme d’habitude pas conviés - fixera l’affectation des résultats de 2015.

Pour une analyse plus détaillée de la lettre de l’UMR nous renvoyons à l’excellent article de Previssima.fr : le Corem prépare ses adhérents à une baisse des- rentes.

Notes

[1Voir la note inintelligible pour le commun des épargnants ajoutée récemment tout en bas de page du site corem.com suite aux plaintes répétées de l’ARCAF auprès de l’Autorité de contrôle pour information trompeuse : « Actualisés au taux règlementaire de 1,5%, » les engagements de retraite du régime Corem « sont couverts à hauteur de 82,9% (soit un niveau de couverture de 6,8 Mds d’euros sur 8,2 Mds d’euros d’engagements). »